Aller au bout
de la route des nuages
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Les heures passent puis les jours. Le temps essaie de m'attraper mais je le laisse courir et je reste immobile. Le temps est fou : à aller si vite, il va se tuer.
Te voler. T'apprivoiser, haine que j'éprouve au fond de moi, de mon cœur transformé en quelque chose de précieux, un cœur comme une étoile rangé dans un corps chaud et tremblant, moite de sueur.
Mes pensées n'existaient plus. Tout ce qui comptait, c'était ce vide. Je respirais profondément et je glissais vers l'infini.
Aller au bout de la route des nuages. L'étranger, goût de miel, part vers les montagnes bleues.
in Écritures jusqu’au bout des nuages
Textes collectifs, Collège Jean-Jaurès, Cenon, 1999
PEMF / BT2 38 - 2001